Le taux d’absentéisme : Une donnée fiable ?
30 octobre 2020
Une donnée RH sujette à controverse
Bien souvent, la vision de l’absentéisme vu par les médias se concentrent autour d’un chiffre. Reprenons d’ailleurs quelques éléments chiffrés repris du 11ième baromètre de l’absentéisme et de l’engagement publié par Ayming :
- Augmentation du taux d’absentéisme entre 2017 et 2018 : + 8 %
- Taux d’absentéisme moyen en 2018 : 5,10 %
- Jours d’absence par salarié en 2018 en moyenne : 18,60
Concrètement, est-ce que cela veut dire que la situation liée à l’absentéisme dans mon organisation est bonne parce que mon taux se trouve en deçà du seuil de 5,10 % ? Où désastreuse car mon taux explose ?
Et si nous vous disions, que tout n’est pas aussi clair que cela. En effet, plusieurs facteurs influent sur le taux d’absentéisme :
Une donnée RH sujette à controverse
Il n’existe aucune définition légale permettant de mesurer le taux d’absentéisme. Le consensus qui se dégage auprès des professionnels RH est :
Mais que mettre dans le nombre d’absences de la période ?
Et là, chaque organisation a sa propre pratique, ce qui bien entendu, nous amène à relativiser les résultats relatifs au taux. Et vous, quelles absences faites-vous rentrer dans votre taux d’absentéisme ?
Les périodes de convalescence quelle que soit la durée ?
- Les périodes de convalescence dans la limite d’une certaine durée (généralement tant qu’il y a une prise en charge partielle ou totale par l’entreprise) ?
- Les salariés inscrits à l’effectif et étant dans le cadre d’une invalidité ?
- Les absences pour congés ‘enfants malades’
La taille de l’organisation
Il est évident que la taille de l’organisation a un impact direct sur le taux et donc sur son interprétation. Plus le calcul est effectué sur une petite structure, plus l’impact est important. Prenons un exemple concret :
Exemple 1 : Soit une équipe de travail de 10 personnes. Si une personne est absente pour raison médicale pendant la totalité du mois, le taux d’absentéisme sera de 10 % (1/10)
Exemple 2 : Soit une équipe de travail de 50 personnes. Si une personne est absente pour raison médicale pendant la totalité du mois, le taux d’absentéisme sera de 2 % (1/50)
Il est donc urgent de prendre du recul par rapport à ce taux, qui est, vous l’aurez bien compris, une donnée imparfaite.
La typologie d’arrêt
Selon vous, qu’est-ce qui impacte le plus le taux d’absentéisme ? Cliquez sur la partie qui vous semble approprié (rassurez-vous nous ne délivrons de note 😊)
Faux : Ce sont les absences de longue durée qui impacte le plus le taux d’absentéisme ! En effet, si au cours d’un mois donnée (20 jours travaillés) et dans une équipe de 10 personnes, vous avez un salarié malade tout le mois. Votre taux d’absentéisme est de 10% [(20 / 200) X 100]
Remettons les compteurs à 0. Si dans une organisation, au cours d’un mois donnée et dans une équipe de 10 personnes, vous avez 3 salariés malades. Lorsque vous faites le cumul des jours d’absences de ces trois salariés, vous obtenez 10 jours. Votre taux d’absentéisme est de 5 % [(10 / 200) X 100]
Exact : Vous avez parfaitement compris que plus une absence est longue, plus elle impacte le taux d’absentéisme.
En conclusion : Plus un arrêt est long et plus le taux d’absentéisme est impacté. Posez-vous maintenant la question suivante : Quel typologie d’absence impacte le plus votre organisation ? Les absences de courtes durées ou les absences de longues durées ?
Il existe bien un outil qui mesure l’impact de l’absentéisme sur l’organisation : Il s’agit du facteur Bradford.
Notre démarche
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